Comment choisir son statut juridique d’entreprise ?

Tu veux lancer officiellement la création de ton entreprise ? Choisis soigneusement ton statut juridique : on t’aide à y voir plus clair !
jeu. 01
juillet 2021
5mn
temps estimé
Alexandre Montenon
Matha
Alexandre Montenon
Content Manager / Spécialiste en Stratégie Editoriale @Matha

Tu as décidé d’officialiser la création de ton entreprise. Bientôt, tu vas pouvoir vendre tes gants en laine comme des petits pains : tu es si proche du but !

Mais avant toute chose, il faut que tu choisisses ton statut juridique. Eh oui, pas d’entreprise sans statut juridique !

Cependant, entre entreprise et société, tes pinceaux s’emmêlent. Comment s’y retrouver ?

Pour t’aider dans ta démarche de création d’entreprise, voilà un petit résumé de tous les statuts légaux qui pourraient te taper dans l'œil pour ton entreprise de gants en laine.

Une petite vulgarisation pour t’aider à faire tes premiers pas dans le monde de l’entreprenariat !

Pourquoi prendre le temps de choisir son statut ?

Si tu te penches sur la question sans connaître le pourquoi du comment, ta démarche risque d’être plus compliquée que prévu.

Tout simplement parce que si tu vends tes gants en laine sans avoir de statut, tu es dans l’illégalité. C’est parfaitement interdit, et en plus de ne pas être couvert tu risques une amende assez salée.

Ensuite, parce que quand tu vends des produits : il faut assumer !

Que ce soit pour le local, l’assurance, ta retraite ou le paiement des charges, l’avenir de ton activité risque d’être en danger si tu n’as pas de statut légal.

Donc autant te poser la question en amont, pour cerner pleinement ton projet et choisir LE statut adapté à ce que tu attends de ton entreprise.

Il y a plein d’éléments à prendre en compte pour ça :

  • Ton éventuel apport
  • La protection des tes biens personnels
  • Si tu veux embaucher quelqu’un
  • Si tu veux lancer ton entreprise avec quelqu’un
  • À quel régime fiscal tu veux être soumis
  • Ce que tu veux vendre

En bref : il faut penser à un peu tout. Mais sur le long terme, ça vaut vraiment le coup !

Les statuts légaux sont départagés en deux grandes familles :

  • Les entreprises
  • Les sociétés

Le statut d’entreprise

La première grande famille de statuts concerne les statuts de l’entreprise. Ils sont très variés, c’est ce qui fait leur efficacité !

L’auto-entrepreneur

Le premier statut (et peut-être celui qui sera le plus avantageux pour ton entreprise de gants en laine) est le statut d’auto-entrepreneur. Tu en as probablement déjà entendu parler, sous le nom de micro-entreprise.

Le statut d’auto-entrepreneur est parfait pour les personnes qui souhaitent lancer leur première entreprise, ou avoir un petit à-côté en parallèle de leur activité principale.

Pour s’inscrire, il faut réaliser une demande sur le site de l'URSSAF. L’ensemble de la démarche a été grandement simplifié pour encourager les français à se lancer dans l’auto-entreprenariat. Il y a quelques formulaires, et surtout des réductions de charges pour les premières années.

L’avantage du statut d’auto-entrepreneur, c’est que tu ne paies des charges que si tu gagnes quelque chose.

Donc si tu ne travailles pas pendant 6 mois, tu devras déclarer des ventes de 0€.

Et tu paieras des charges de 0€. Pratique pour le début de ton activité !

L’entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle suit un peu la même logique, mais les formalités sont différentes.

Pour lancer ton EI, tu dois faire ton inscription auprès du centre de formalités des entreprises. Là encore, des formulaires à remplir et des pièces à fournir.

Tu n’as pas besoin d’apporter de capital pour lancer une entreprise individuelle, mais il faut faire attention car ce statut confond ton patrimoine personnel et ton patrimoine professionnel. Essaie de sécuriser tes biens pour éviter tout problème !

L’EI est soumise à l’impôt sur le revenu, donc tu paieras des charges sur tes bénéfices uniquement.

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

Pour pallier la problématique de la protection des patrimoines, l’EIRL est une bonne alternative. C’est comme une EI, sauf que ta responsabilité est limitée.

Donc en cas de problème financier, les huissiers ne viendront pas saisir ta table de nuit et ton fauteuil : tu peux être tranquille !

L’EIRL est aussi soumise à l’impôt sur le revenu.

Le statut de société

Maintenant que tu en sait un peu plus sur l’entreprise, passons à la société. Le régime des sociétés concerne plutôt les entrepreneurs qui souhaitent monter une entreprise à plusieurs, mais selon différentes modalités.

La société par actions simplifiée (SAS) unipersonnelle (SASU)

Pour monter une SAS, il faut au minimum un dirigeant (autrement dit : toi). Le président de la SAS (toujours : toi) est considéré comme un salarié de la société.

Il y a deux avantages ultimes aux SASU et aux SAS :

  1. La flexibilité
  2. La responsabilité limitée

En effet, pour créer une SASU tu n’es pas obligé d’avoir un apport. C’est fortement conseillé pour lancer ton entreprise, comme toujours. Mais ce n’est pas obligatoire.

Si tu décides de mettre un apport pour lancer ta société, ta responsabilité est à hauteur du montant de ton apport.

En ce qui concerne la flexibilité, les réglementations qui s’imposent à ta SASU ou à ta SAS dépendent de toi. Au début de ton activité, tu devras rédiger des statuts.

Et l’ensemble de ton règlement se trouvera dans ces statuts. C’est pratique, mais ça implique de le faire sérieusement.

La société à responsabilité limitée (SARL)

Imaginons que l’un de tes amis soit pro dans le domaine du marketing et du tricot. Ça en fait l’associé idéal pour ton entreprise de gants en laine, tu ne trouves pas ?

Dans ce cas-là, la SARL est peut-être l’option de choix pour toi.

Pour être créée, une SARL doit avoir au minimum 2 dirigeants (et au maximum 100, mais on en est pas encore là).

Tu peux faire un apport du montant que tu souhaites pour lancer ton activité, et ta responsabilité sera limitée (comme son nom l’indique).

Dans la plupart des cas, les sociétés à responsabilité limitée sont soumises à l’impôt sur les sociétés. Autrement dit, tu devras payer des charges sur ta rémunération. Mais tout dépend des secteurs concernés !

Contrairement aux SAS et aux SASU, les SARL sont régies par les dispositions légales.

La société anonyme (SA)

Enfin, le dernier statut qui mérite qu’on s’intéresse à lui pour ton entreprise de gants en laine est la société anonyme. En réalité, ne choisis ce statut que si tu sais que ton entreprise va connaître un succès aussi énorme que rapide.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la constitution d’une SA implique un apport de 37 000€.

Ça calme, hein ?

Comme pour la SARL, il faut être 2 pour créer une société anonyme.

Le choix du statut juridique d’une entreprise

Et voilà, on a fait le tour !

Pour commencer à vendre tes gants en laine à grande échelle (ou seulement à échelle de ta bourgade, ça compte aussi), tu dois passer par la case création d’entreprise.

Entreprise ou société, telle est la question.

Interroge-toi sur l’apport que tu peux faire, sur les attentes que tu as envers ton entreprise, si tu veux engager quelqu’un, à quel régime fiscal tu veux être soumis…

En bref, pose-toi toutes les bonnes questions et choisis le statut parfait pour toi.

Et n’oublie pas : si tu as besoin d’aide, tu peux toujours te renseigner auprès des formations Matha. La découverte simplifiée de l’entrepreneuriat !